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Chronique littéraire

Cher Hippolyte,

Permettez-moi de vous appeler par votre prénom, car en découvrant votre histoire à travers le texte « c'était ton vœu», tissé par votre petite-fille, celle-ci a fait écho avec le passé de mon grand-père paternel, résistant également. Lire ou écouter un témoignage sur les ravages d'une guerre est poignant, il permet de découvrir tant d'hommes et de femmes dont les destins ont basculé vers l'horreur, en broyant la confiance qu'ils ou elles avaient en leur semblable. Avec l'aide de ce cahier d'écolier, ces notes et ces feuillets sur lesquels vous avez témoigné, votre histoire apparaît peu à peu sous la plume de votre petite-fille. De l'immense chagrin provoqué par votre départ, jusqu'à sa volonté bien des années plus tard de mettre vos mots avec les siens, pour (vous) offrir le plus beau des cadeaux.

Comment transmettre les écrits d'un grand-père adoré ? Comment transmettre ses mots sans les abîmer, les trahir  ? Les mots qui hantent, bouleversent, au fur et à mesure que la violence et l'horreur jaillissent des pages ? En mêlant avec justesse et tendresse vos deux voix, afin que la vôtre puisse servir de devoir de mémoire, dans ce monde qui redevient fou, Céline répond admirablement à ces questions. «c'était ton vœu» est un petit bijou littéraire, un hommage, une transmission de l'indicible, sans oublier  un geste d'amour d'une petite-fille pour son grand-père, vous, cher Hippolyte, dont le vœu a été exaucé.

Si de là-haut, vous croisez un certain Henri, saluez-le pour moi...

Valérie

 

Le vendredi 17 novembre, j'aurai le plaisir d'animer une rencontre à la Médiathèque de Lorient, autour de Céline Didier et de son roman « C'était ton voeu».

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